Frontière entre persévérance et obstination

La frontière assez floue entre persévérance et obstination


12 avril 2022

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« Si tu ne peux pas voler, alors cours. Si tu ne peux pas courir, alors marche. Si tu ne peux pas marcher, alors rampe, mais quoi que tu fasses, tu dois continuer d’avancer. »

Martin Luther King 


Voici la plus belle manière de définir la persévérance (ou l’obstination) ? 


« Si la cause est bonne, c’est de la persévérance. Si la cause est mauvaise, c’est de l’obstination. »

Lawrence Sterne


En général, la persévérance a une connotation plutôt positive tandis que l’obstination est elle connotée négativement. 

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L’obstination partage avec la persévérance la conviction de croire avec énergie à sa façon de penser, à ses croyances. C’est dans la manière de les diffuser et de les animer qu’elles diffèrent.


Mais chez Serendiv, c’est la gestion de la peur qui crée la différence majeure entre ces deux attitudes, car elle détermine le niveau de lucidité ainsi que la volonté d’atteindre son but. Pour une personne persévérante, la peur n’est pas son moteur principal, mais elle lui permet de se remettre régulièrement en question. Elle persévère pour atteindre son but en étant respectueuse d’elle-même et de son environnement.  À l’inverse, une personne obstinée veut à tout prix avoir raison et atteindre son but, quel qu’en soit le prix. La peur devient alors un obstacle à surmonter, au lieu d’un guide.


L’absence de peur caractérise une forme d’inconscience, qui se distingue du courage et de l’audace ! Le persévérant a ainsi comme avantage sur l’obstiné la mise en place d’une gestion lucide des risques. 


C’est une question d’écoute, l’obstiné va souvent rejeter les opinions différentes de la sienne, alors que le persévérant accueille les propositions qui lui sont faites.


Faire preuve d’écoute et de bon sens permet à l’obstiné de se recentrer, de se retrouver et de s’apaiser, d’accéder à la persévérance, avec plus de souplesse et de patience.


Persévérer implique de se remettre en cause régulièrement, lorsque c’est nécessaire. Il n’y a pas un unique chemin pour arriver à sa destination ! La notion de meilleur chemin est ainsi plus contextuelle qu’universelle. Elle dépend de nombreux paramètres.

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Remettre en cause ce qui a déjà été entrepris jusqu’à maintenant sera plus compliqué pour la personne obstinée. Elle devra faire preuve de courage afin d'accepter de changer ses plans, etc.


Pour autant, cela ne veut pas dire que le persévérant a plus de chance de réussite que l’obstiné. Les deux ont autant de chances d’atteindre des succès comme ne pas arriver à toucher du doigt leurs buts. La différence au final concerne l’impact/le coût pour lui et pour son entourage. 

En résumé, persévérer c’est poursuivre son but en étant capable de modifier la trajectoire. C’est le manque de souplesse et de flexibilité qui transforme la persévérance en obstination.


Pour un entrepreneur ou un leader, pivoter c’est persévérer dans son projet sans s’obstiner sur les modalités d’exécution.

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Si vous menez un projet depuis un certain temps, prenez un moment pour vous poser ces questions : Qu’est-ce qui vous pousse vers cette direction ? Pour quoi, pour qui le faites vous ? Que cherchez-vous à prouver ?


Pour une organisation ou un dirigeant, il est parfois compliqué de distinguer persévérance et obstination.

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